François Pralus rêve d'un chocolat 100% français

On associe souvent le nom de Pralus à la célèbre brioche aux pralines roses, dont la renommée dépasse bien la Loire. Pourtant, il serait réducteur de limiter le talent de la famille à la seule Praluline. François Pralus, à la tête de l'entreprise depuis 1980, a développé le savoir-faire chocolatier qu'elle entretenait, avec l'idée de produire son propre chocolat de la fève à la tablette. Si une telle pratique s'est développée depuis, l'entrepreneur est alors un véritable pionnier... d'autant qu'il ne veut pas s'arrêter en si bon chemin : en plus d'acheter du cacao au Brésil ou en Afrique, il a bâti sa propre plantation à Madagascar.
Depuis 2004, l'histoire d'amour entretenue par François Pralus avec cette région permet d'obtenir environ 3 tonnes de fèves. Si cela peut paraître anecdotique, c'est avant tout le fruit d'un long cheminement et de recherches pour acquérir un terrain, défricher la forêt et enfin planter les fameux arbustes. La relation qu'il entretient avec les planteurs fait partie intégrante de son approche du métier de chocolatier, et il se rend au sein de la plantation pendant plusieurs semaines au printemps et à l'automne. Une façon de maintenir les liens avec les 18 salariés qu'il emploie sur l'île de Nosy-Be, au large de Madagascar.

Si le chocolatier ambitionne d'ores et déjà d'acquérir un deuxième terrain dans cette région, il a également fait la promesse au président français Emmanuel Macron de produire, un jour, un chocolat 100% français. Guyane, Martinique... des terroirs qui pourraient accueillir la culture du cacao et ne le font aujourd'hui que de façon anecdotique. Il faudra sans doute attendre encore quelques années avant de voir le projet aboutir : François Pralus entend le mener à bien pendant sa retraite. D'ici là, les tablettes qui portent son nom continueront à valoriser les saveurs typiques des terroirs sélectionnés par ce véritable aventurier du chocolat.