La Maison Pralus s'ouvre à la boulangerie

On associait le nom Pralus aux fameuses Pralulines ou au chocolat. A présent, c'est aussi dans le secteur de la boulangerie que le patronyme, devenu une marque au fil des années, développe son savoir-faire. En plus du développement de son réseau de boutiques, qui compte déjà 18 points de vente et en vise 21 d'ici à l'automne, l'entreprise familiale déploie à présent d'importants investissements pour se faire une place sur le marché du pain.

Si François Pralus, 60 ans, demeure à la manoeuvre, c'est son fils Ulysse qui prend en charge le développement de cette nouvelle marque, baptisée Pain Perdu. Le plus jeune des fils Pralus a quitté le secteur de la publicité courant 2020 pour se former au savoir-faire boulanger, en mettant l'accent sur les fermentations longues, le travail au levain naturel et l'emploi de farines "brutes". Des choix qui l'ont amené à se joindre aux équipes d'entreprises telles que Dupain à Paris ou La Carioca à Sète (34), toutes engagées dans de telles philosophies de travail. Fort de cet apprentissage, Ulysse Pralus a été en mesure d'ouvrir fin 2022 le premier point de vente Pain Perdu au sein des Halles de Roanne (42), cité-berceau historique de la famille. Pour ce projet, le jeune entrepreneur est resté en phase avec sa vision de la boulangerie : 100% des produits sont issus de matières premières certifiées Agriculture Biologique (dont des farines livrées par le Moulin Decollogne), avec des grands classiques et des créations telles que le pain miel-noix-moutarde ou l'Olives ou le riz-sarrasin-thym.

Au delà des Halles, Pain Perdu ouvrira une boutique au centre-ville de Roanne en octobre, et une autre à Lyon dans le courant de l'été. La Maison Pralus investit également dans son outil de production, qui sera agrandi de 1000m2 dans les mois à venir. Sur un investissement total de 500 000 euros, 200 000 sont consacrés à la construction d'un laboratoire de boulangerie.
Pour autant, les ambitions de la famille demeurent modestes, avec un chiffre d'affaires attendu compris entre 250 000 et 350 000 euros pour chaque point de vente, qui s'explique par des gammes courtes et resserrées sur les produits de panification.