RECRUTEMENT
Attractivité de la filière boulangerie : une charte signée avec les pouvoirs publics
Les métiers de la boulangerie pâtissent, encore aujourd'hui, d'une image dégradée : pénibilité, faible rémunération, mauvaise connaissance de la diversité des tâches et de leur évolution liée aux progrès technologiques... autant de sujets sur lesquels les entrepreneurs de la filière s'engagent aux côtés de leurs organisations patronales et syndicales, afin de porter un message clair auprès du grand public et du secteur institutionnel. La Fédération des Entreprises de Boulangerie (FEB) et le Syndicat National des Industriels et Professionnels de l'Œuf (SNIPO) sont parvenus à concrétiser plus de deux ans de travaux paritaires (au travers de la mission IGAS menée par Philippe Dole) par la signature d'une charte pour l’attractivité des métiers du secteur de la Boulangerie Pâtisserie Viennoiserie (BVP) et des Œufs, en présence du Ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion Olivier Dussopt et de représentants de la FGA-CFDT, de la FGTA-FO, de la CFTC-CSFV et de la CFE-CGC AGRO.
A l'occasion d'une table ronde, chacun des acteurs engagés a pu détailler sa vision et la ferme volonté de faire évoluer les mentalités afin de répondre aux besoins prégnants de main d'oeuvre que rencontrent des filières désormais qualifiées de "métiers en tension". Si les entreprises de la branche sont disposées à ouvrir leurs portes, fournir des contenus pédagogiques pour améliorer la compréhension des emplois disponibles ou encore investir afin d'offrir des conditions de travail renouvelées, l'enjeu est de disposer de l'accompagnement efficace d'organisations telles quel ’Union Nationale des Missions Locales, le Cap Emploi ou encore du secteur éducatif pour orienter efficacement les jeunes autant que les demandeurs d'emploi vers la boulangerie-pâtisserie (avec des métiers en vente, en production ou en logistique) et la filière oeufs (en production, logistique, maintenance...).
La formation des équipes est également au coeur de cet accord, cette dernière participant à offrir des perspectives aux 52 000 salariés que représentent les 150 sites de production et 1600 magasins réunis au sein de la FEB. Ce développement des compétences est induit par la digitalisation des métiers et la mise en oeuvre de procédés de fabrication toujours plus pointus : la BVP ne touche plus seulement les mains mais également la tête, tout en participant activement à la vie des territoires (avec le maintien de filières agricoles locales) et à la souveraineté alimentaire du pays. Autant d'enjeux partagés entre les secteurs de l'artisanat et de l'industrie, qui bénéficieront mutuellement des nouveaux efforts engagés suite à la signature de cet accord, qui est une démonstration supplémentaire du bon fonctionnement du paritarisme au sein de la branche.