Évènement
Sandwich & Snack Show 2023, une édition vitaminée !
Bien plus qu’une nouvelle édition du Salon emblématique de la restauration rapide, Sandwich & Snack Show 2023 sonnait comme une forme de révolution au service des tendances montantes du marché. 6 concours, dont 3 nouveaux, ont rythmé les deux jours de l’événement, accompagnés par de nombreuses conférences, master classes et remises de prix. Un cocktail gagnant qui a rassemblé 10.800 visiteurs, soit 20 % de plus qu’en 2022.
L’effervescence dans les allées du hall 7.1 de Paris Expo - Porte de Versailles était palpable : non seulement le public était séduit par l’offre d’exposants – pas moins de 340 étaient présents, avec au total 400 marques –, mais également par l’attention particulière portée au développement du contenu présenté les 12 et 13 avril.
Quel est le rôle, en 2023, d’un Salon ? Cette question a été répondue avec force et pertinence par les équipes de RX, emmenées par la directrice de l’événement Béatrice Gravier : il n’est plus seulement de rassembler dans un même lieu des visiteurs, aussi qualifiés de « prospects », et des exposants.
Il est d’inspirer une filière, de construire des solutions innovantes, plus durables et créatrices de valeur. Coupe de France du burger, Championnat de France de pizza ou de sushi… à présent, les concours mettent également à l’honneur la pasta, le végétal ou encore les planches apéritives. 6 temps forts, qui permettent de répartir les flux entre les deux journées d’exposition, dont le bon déroulé aurait pu être chahuté par un climat social perturbé.
Les boulangers sur le devant de la scène
De par la place majeure prise par la boulangerie dans le domaine du snacking, il était naturel de leur offrir une place de choix au sein des conférences : Jean-François Bandet (BO&MIE), Carlos Marques (Maison Marques), Christophe Girardet (Victor & Compagnie), Nabil Sbaï (Case à Pain), Nicolas Bécam (Maison Bécam)… autant d’entrepreneurs qui ont pu exposer leur vision du marché et participer à inspirer d’autres artisans dans la construction de leur offre de restauration, ainsi que leur positionnement sur un secteur en renouveau permanent.
Fait le plus notable, c’est un boulanger qui a été nommé Figure Snacking de l’année, dans le cadre des Grands Prix du Snacking organisés par nos confrères de France Snacking : Jean-François Feuillette, fondateur du réseau de boulangerie Feuillette, s’est imposé face à 10 autres personnalités lors du vote des internautes.
Un succès qui récompense l’important travail réalisé par la profession et l’entrepreneur, en particulier pour développer autant la profondeur que la qualité de l’offre de snacking proposée chaque jour en boulangerie.
Au sein du réseau Feuillette, des cuisiniers préparent chaque jour une large variété de sandwiches, plats ou salades, et ce dans chaque point de vente de la marque : une façon de tirer le meilleur des deux mondes, en associant le savoir-faire et la fraîcheur du pain à toute la créativité des chefs et de la gastronomie.
En cette période de forte inflation, les artisans boulangers-pâtissiers réaffirment leur caractère incontournable avec une offre plus accessible que les autres opérateurs : ils représentent 18 % des repas pris dans des lieux de snacking et le panier moyen des consommations snacking en boulangerie atteint les 9,20 €, contre 11,70 € pour les autres acteurs de la restauration rapide. Des différences tarifaires qui pèsent lourd dans les arbitrages de consommation opérés par la clientèle.
« Aujourd’hui, le seul endroit où il y a la queue le midi, c’est devant les boulangeries », décrivait récemment l’expert Bernard Boutboul auprès de BFM TV.
Un secteur face à la difficile équation qualité – accessibilité
Baisse de la fréquence de visite, report vers d’autres offres, augmentation des tarifs… la restauration rapide est confrontée à des défis majeurs, pouvant aller jusqu’à remettre en cause la pérennité de nombreuses entreprises présentes sur le marché. L’équation est simple : avec 51.500 restaurants dans le secteur du snacking fin 2022, si la demande se contracte massivement, l’offre pourrait alors devenir largement surabondante.
En 2023, l’enjeu principal du secteur sera de maintenir le trafic au sein du point de vente. Pour faire face à la contraction de leur pouvoir d’achat, les consommateurs réagissent de multiples façons, tout en tentant de préserver leur plaisir : baisse de la fréquence de visite (42 %), réduction du panier moyen (25 %), préparation du repas à la maison (15 %) ou encore recherche de promotions, bons plans et offres de fidélité (14 %).
L’augmentation des prix se révèle particulièrement difficile, celle-ci risquant de renforcer le report des consommateurs sur d’autres offres (snacking industriel, notamment). Au point que seuls 48 % des restaurateurs avaient revu leurs tarifs en février dernier. Cela pourrait marquer un point d’arrêt au mouvement de montée en gamme (aussi qualifié de « premiumisation » ) observé sur le marché du snacking ces dernières années.
Pour Bernard Boutboul, président de Gira Conseil, le secteur est plein de contrastes, avec de grandes difficultés pour l’offre haut de gamme et, à l’extrême opposé du spectre, les acteurs les moins bien disants sur l’aspect qualitatif, avec des prix pourtant très bas. « La restauration haut de gamme (...) n’a plus la côte. (...) Les kebabs du coin, les restaurants de tacos indépendants… On est sur des baisses de l’ordre de 20 % avec des s’accélèrent. Ce sont des restaurants mal fréquentés et finalement peu fréquentés. »
« On a senti un vrai dynamisme, ultra porteur, bien propre au segment de la restauration rapide. Exposants et visiteurs qui étaient massivement présents ont une fois de plus reflété cette résistance qui les caractérise tant… on peut dire que le Salon a tenu son pari haut la main ! » Béatrice Gravier, directrice des Salons Sandwich & Snack Show – Parizza.