Le snacking ne connaît pas la crise

En 2019, le snacking représentait environ 40 % du chiffre d’affaires en boulangerie-pâtisserie artisanale. L’année 2020 a changé la donne d’un marché qui reste toujours porteur Explications. 

Jusqu’à mars 2020, les ventes de produits snacking étaient à la hausse pour de nombreux professionnels de la boulange- rie-pâtisserie, selon les experts du marché. Un an plus tard, situation inédite, l’arrivée de la Covid a bouleversé les habitudes de consommation et les artisans boulangers-pâtissiers se sont adaptés aux nouvelles règles des confinements. 

« 2020 a été une année particulière. Le marché du snacking a été freiné successivement par la généralisation du télétravail puis un retour allégé dans les entreprises. Dans l’ensemble, la restauration à emporter en boulangerie a enregistré une baisse entre 10 et 15 %, un chiffre relativement bas par rapport à la restauration commerciale qui accuse une baisse de 57 % de son chiffre d’affaires », explique Bernard Boutboul, président du Gira* qui précise : « Largement délaissé pendant le 1er confinement, le snacking tend néanmoins à revenir à l’équilibre. 

L’un des défis qui attend la boulangerie artisanale en 2021 est de proposer des solutions repas pour la maison (midi et soir) et des solutions innovantes (développer le click & collect et la livraison des plats en s’inscrivant sur des plateformes digitales) pour se différencier des concurrents et développer les ventes. » 

Privilégier le fait-maison 

Aujourd’hui, le marché du snacking reste toujours crédible ! Les commerces de proximité et les produits faits maison sont plébiscités par les Français au détriment des produits industriels.

« Le snacking n’est plus un gros mot en France. On ne parle plus de malbouffe. Comme tous ceux qui privilégient la qualité et la traçabilité des produits en restauration, la boulangerie-pâtisserie artisanale qui fabrique ses produits de A à Z a de beaux jours devant elle. J’encourage tous les professionnels à développer (matin, midi et soir) leur off re de livraison à domicile et le click & collect. Pour les artisans, c’est une opportunité de développement et pour certains autres, cela permet de rester en vie et de limiter les dégâts. 

À l’inverse des restaurateurs, les boulangers ont un potentiel de chiffre d’affaires à réaliser toute la journée et pas seulement le midi et le soir. Aujourd’hui, la restauration en général est sous perfusion. Cela va durer mais il viendra un temps où les professionnels ne pourront plus bénéficier des aides financières actuelles », ajoute le président du Gira.