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Baromètre

Le paradoxe du commerce alimentaire de proximité

Publié le 03/10/2024
Malgré leur cote d'amour, la fréquentation des commerces alimentaires de proximité baisse

Malgré la baisse de l'inflation, les Français restent inquiets pour leur pouvoir d'achat. Les commerces alimentaires spécialisés subissent une baisse de fréquentation, malgré leur attachement à la proximité. Plus d’un Français sur deux (52%) affirme avoir constaté une diminution de son pouvoir d’achat au cours des 12 derniers mois, ce qui influence directement leurs habitudes de consommation.

Le dernier baromètre de la CGAD nous en dit plus. En effet, 45% des Français achètent moins de plats traiteurs, 44% réduisent leurs achats de viande, 43% de pâtisseries et chocolats, et 42% de viennoiseries. Cette évolution a un impact sur les commerces de proximité spécialisés, qui voient une baisse de fréquentation amorcée dès 2022 se poursuivre : 29% des Français y vont désormais moins souvent.

Très bonne image, mais baisse de la fréquentation

Malgré ce recul, l’image de ces commerces reste très positive : 88% des Français leur accordent une bonne opinion, et 72% souhaitent même en voir davantage, surtout dans les zones rurales. La qualité demeure le critère central pour 87% des consommateurs, et le « fait maison » est essentiel pour 90% d’entre eux, valorisant ainsi le savoir-faire des professionnels.

Parmi les commerces les plus prisés, la boulangerie arrive en tête (86%), suivie par le primeur (74%), l’épicier (71%) et le boucher (70%). Cependant, selon Joël Mauvigney, président de la CGAD, les entreprises alimentaires de proximité doivent faire face à une concurrence croissante et se réinventer pour répondre aux défis économiques actuels.