Wiesheu GmbH
Le fabricant de fours allemand s’implante en France
Face à la croissance des ventes et aux marchés qu’il reste à séduire, Wiesheu GmbH vient d’ouvrir une filiale en France à Schiltigheim, à quelques kilomètres de Strasbourg avec un objectif : conquérir les boulangeries artisanales avec ses fours de magasins innovants.
C’est en 1973, dans un simple garage, que commençait l’histoire de Wiesheu. Depuis maintenant plus de quarante ans, le pionnier de la cuisson en magasin fabrique des fours de magasin innovants. Chaque année, Wiesheu fabrique, en Allemagne, entre 10 000 et 12 000 fours. L’entreprise emploie plus de 500 collaborateurs et a atteint un chiffre d’affaires de près de 105 millions d’euros en 2013. La société est aujourd’hui présente partout dans le monde et depuis près d’une décennie en France. « Jusqu’à présent, le service après-vente était piloté depuis la maison mère et par des techniciens en home office. Le fonctionnement convenait car il y avait peu de fours sur le territoire français », explique Jean-Luc Kaercher, PDG de la filiale française. Mais Wiesheu a connu un fort développement ces dernières années : 3 000 fours installés en cinq ans. La décision a finalement été prise d’ouvrir une filiale française. « Pour être plus proche des clients et leur proposer un service encore meilleur. Aussi pour assurer un plus grand développement commercial sur la France », appuie Jean-Luc Kaercher. Le service commercial est, pour le moment, composé de deux personnes, dont Jean-Luc Kaercher. Aujourd’hui la filiale française compte six personnes. « On espère pouvoir embaucher deux à trois personnes supplémentaires d’ici deux ans. On souhaite notamment renforcer l’équipe technique », confie le PDG français.
Des fours en démonstration
Pour l’implantation des bureaux le choix s’est porté sur l’espace européen de Schiltigheim, à quelques kilomètres de Strasbourg. « L’Alsace, région frontalière, située à proximité de la maison-mère, région gastronomique par excellence et au dynamisme industriel reconnu, s’est naturellement imposée à nous. Nos bureaux sont destinés à accueillir l’activité administrative de la filiale française et les clients », souligne Jean-Luc Kaercher. Outre les bureaux, le local comporte également un showroom où est présenté l’ensemble de la gamme commercialisée par Wiesheu. Ces fours sont à la disposition des clients qui souhaitent les tester avant achat. Des formations seront également mises en place. « La France et l’Allemagne sont des voisins et des partenaires politiques et économiques privilégiés. Mais, malgré leurs similitudes, Français et Allemands ont des exigences différentes. Nous avons tenu compte des particularités françaises. Nous avons adapté nos produits et nos logiques », confie Volker Groos, PDG de Wiesheu GmbH.
À la conquête de l’Ouest
3 000 fours Wiesheu sont aujourd’hui installés en France. « La GMS constitue 80 % de notre clientèle : supermarchés, points chauds à l’entrée des centres commerciaux avec cuisson devant le client… », explique le PDG français. La France compte aujourd’hui 30 000 boulangeries artisanales. Un potentiel non négligeable que Wiesheu souhaite conquérir. « En boulangerie, la cuisson s’effectue souvent de nuit. Les clients peuvent acheter des produits qui sont parfois déjà cuits depuis huit heures. Or le client recherche aujourd’hui des produits frais. En France, on y est particulièrement attaché », observe Volker Groos. Wiesheu vise les artisans qui veulent cuire le pain devant le client pour l’attirer, proposer des produits frais, aussi se développer en créant des points chauds. « Le marché du snacking est en retard en France par rapport à l’Allemagne mais il ne demande qu’à se développer. Nous sommes déjà référencés dans un certain nombre de chaînes », souligne Volker Groos. Aujourd’hui, Wiesheu est présent essentiellement sur le Grand Est de la France et un peu dans le sud. L’entreprise cherche à se développer dans le Grand Ouest. Elle espère implanter 750 fours supplémentaires chaque année sur le territoire français. « Il y a de la concurrence mais il y a des parts de marchés. Le développement de la cuisson en magasin est un marché qui s’ouvre », estime Jean-Luc Kaercher.
Hélène Grare