Ça vous est arrivé
La fin du plastique, résignation ou opportunité ?
Le Parlement européen a adopté une directive en ce sens au premier trimestre 2019. Adieu gobelets, pailles, couverts, bols… Lors du précédent numéro, j’ai évoqué le pain comme contenant. Allons plus loin dans la réflexion et tentons de prendre les devants. Souvenons-nous de la disparition des sacs plastiques il n’y a pas si longtemps. Aujourd’hui c’est acté et nous n’imaginons pas revenir en arrière. C’est d’autant plus vrai que nos clients sont conscients que l’utilisation de sacs non dégradables viendra grossir ce 7e continent de plastique mis en lumière par le navigateur Charles Moore en 1997.
Faire appel à notre imagination
Nous avons une opportunité pour contribuer à ne plus être les acteurs de la création de ce continent artificiel de déchets. Nous pouvons faire appel à notre savoir-faire et à notre imagination pour innover. Si ce n’est pas nous, ce seront d’autres car c’est déjà le cas. Des start-up ont lancé des pailles en sucre, des couverts en biscotte ou des tasses comestibles. Mieux encore, il existe désormais des couverts ou assiettes en blé de son qui résistent à une température au four de 180 degrés ou au liquide… Et nous ? Oui les timbales en nougatine nous connaissons, les tulipes chez les pâtissiers aussi, mais qu’en est-il dans notre activité snacking ? Pourquoi pas une tulipe sur la base d’une pâte salée ? Un pain individuel baguette ou autre pour l’assimiler aux petits farcis niçois ? Nous ne manquons pas de contenants dans les légumes pour nous permettre d’accueillir de gourmandes salades de saison. C’est le cas, par exemple, du melon. Tout ce que nous allons évider nous servira d’ingrédient ou de base pour un gaspacho ou une soupe froide. Et si nous copions Old El Paso avec ses barquitas ? Tant mieux, nous ferons meilleur ! Notre savoir-faire est incomparable et nous avons toute la matière pour mettre en avant notre inventivité. Nos partenaires meuniers nous accompagnerons, soyons-en sûrs.
Se questionner sur le modèle de vente
Alors bien sûr, nous devrons revoir partiellement notre organisation et les attributions de chacun dans nos boutiques. Il s’agit, par exemple, de se questionner sur notre modèle de vente et de passer du préparé « prêt à emporter » au « fait minute » de certains de nos produits. Dans ce cas, un aménagement de nos vitrines est envisageable plutôt qu’un « back-office » dédié à l’arrière de nos vitrines de présentation. Nous avons la capacité de créer des contenants qui puissent se consommer à loisir selon l’envie avec des formes et surtout des saveurs ou des textures différentes. Bien sûr, il existe d’autres alternatives. Une gamme en bocal peut, par exemple, prendre sa place dans notre offre. Bien que le principe de la consigne soit acquis pour le consommateur mais le recours à un bocal ne mettra pas en avant notre savoir-faire dans la réalisation d’un contenant consommable. Alors, saurons-nous prendre ce virage de la créativité avant que nous y soyons contraints ?
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