Europain 2018
Visiteurs motivés et contacts de qualité
Plus de 52 000 visiteurs en quatre jours, dont un tiers d’internationaux ont découvert les nouveautés du salon Europain, réparties pour la première fois en 3 secteurs (Je Produis, Je Vends, Je Gère).
« Nous avons ressenti une bonne dynamique sur Europain ! Une édition tonique et dense. Nous sommes contents du visitorat de bonne qualité et très professionnel. Des visiteurs venus de tous les continents qui avaient étudié leur parcours ou ce qu’ils voulaient voir avant de venir, notamment les nouveautés », explique M. Zanlorenzi, PDG d’OCF.
Europain 2018 a accueilli plus de 32 % de visiteurs internationaux venus du monde entier, toujours attirés par l’excellence française de la filière, soit une hausse de 12 % par rapport à la dernière édition. D’après la majorité des exposants, les visiteurs sont venus souvent avec des projets concrets d’investissement en matériel de production ou en aménagement de magasin. Antoine Lemerle (ARIA) : « Nous avons eu un nombre considérable de contacts auprès de visiteurs très professionnels, vraiment venus pour faire du business. Nous avons fait des ventes et de nombreuses propositions, dont des ventes à l’export que nous n’aurions pas faites sans Europain ».
Forum au cœur du salon
Pour la première fois, Europain organisait un Forum, véritable think tank de la boulangerie-pâtisserie des années 2020. Les 4 Labs (Intersuc, Boulanger, Boutique restaurant et Bien-Être) et les 3 grands concours ont fait découvrir des recettes uniques et révélé des talents prometteurs ou reconnus. Le Salon Europain a permis aux artisans de trouver toutes les solutions leur permettant de produire avec plus de productivité et de transparence, de vendre avec des outils innovants et de gérer efficacement leur boutique. Plus de 100 nouveautés étaient présentées. Du côté des produits, on assiste à une montée en puissance du naturel et du bio. Du côté équipements, la flexibilité, l’ergonomie et l’efficacité énergétique sont à l’ordre du jour.
Interview de Serge Valadou, Président d’Europain 2018 :
« Un salon international qualitatif qui regarde l’avenir »
Président d’Europain et vice-président Export EKIP, Serge Valadou dresse un bilan des quatre jours du salon. Un rendez-vous international consacré à la filière de la boulangerie-pâtisserie et véritable « rond-point » des tendances actuelles et à venir. Interview exclusif !
❙ Quel bilan dressez-vous du Salon 2018 ?
« Cette édition a tenu ses promesses ! Aujourd’hui, la boulangerie-pâtisserie mondiale qu’elle soit artisanale ou industrielle est en pleine mutation. De nouveaux concepts surgissent tous les jours. La profession évolue à vitesse grand V et à tous les niveaux (équipements, produits, services). Les différents métiers de la restauration dont la boulangerie fait partie s’entrecroisent quotidiennement avec des offres innovantes qui répondent à une vraie demande (snacking, commande en ligne, pain chaud toute la journée, etc.). Pendant 4 jours, une nouvelle sectorisation en 3 parties (Je fabrique, je vends, je gère) du salon a permis à chaque visiteur de rencontrer les experts de sa filière et trouver la solution la mieux adaptée à ses besoins. Le tout dans un seul hall ! À ce propos, arrêtons de dire que c’était mieux avant et de regarder tout le temps dans le rétroviseur ! Europain est plus que jamais un salon international à l’écoute du monde. Tous les acteurs de la boulangerie n’étaient pas présents à ce rendez-vous international et ils ont eu tort de ne pas venir présenter leurs produits et faire la promotion de leur entreprise. Ce n’est pas en se refermant sur soi et en ne s’ouvrant pas aux autres que l’on développe les contacts et que l’on crée du business. Même si le pain français demeure toujours le meilleur ambassadeur à l’étranger, la consommation de pain est mondiale et se développe régulièrement partout avec des professionnels français ou étrangers chevronnés. Les visiteurs étrangers sont venus nombreux samedi et dimanche. Peut-être pas assez pour certains mais la courbe de la présence internationale est en train de se renverser (voir les derniers chiffres de fréquentation du salon). Lundi et mardi, le salon a fait le plein avec des allées bien remplies, des contacts qualitatifs sur les stands, un forum d’échanges sur les nouvelles tendances, des démonstrations en boulangerie, pâtisserie et glacerie, sans oublier les concours internationaux que sont les Masters de la Boulangerie, le Mondial des Arts Sucrés et la Coupe de France des Écoles. »
❙ Savoir identifier et anticiper
« Aujourd’hui, un responsable de boulangerie doit savoir identifier son environnement pour répondre exactement à la demande tout en expérimentant en permanence de nouvelles offres afin d’anticiper sans craindre de commettre des erreurs… De plus en plus, la boulangerie dans son ensemble (artisanale
et semi-industrielle) répond à des besoins spécifiques avec une segmentation selon les zones de chalandise. Elle est composée de passionnés. L’artisan boulanger-pâtissier de quartier avec une ou plusieurs boutiques et un point de fabrication central, le boulanger 100 % bio, le boulanger-pâtissier en périphérie avec une offre snacking importante, le terminal de cuisson dans les quartiers de bureaux et dans les gares, le spécialiste du sandwich et des plats à emporter en milieu urbain… Les fondamentaux de la boulangerie (baguettes, pains spéciaux, Tradition Française, etc.) sont incontournables même si certains pros les revisitent. Toutes ces évolutions sont facilitées par l’innovation en matière d’équipements (fournil, labo, magasin) mais des investissements humains et financiers doivent toujours être réalisés en matière d’accueil, de formation et de services en boulangerie-pâtisserie. »
Concours
❙ Masters de la Boulangerie : Déborah OTT à l’honneur
Panification nutritionnelle : Peter Bienefelt (Pays-Bas). Panification gourmande : Déborah Ott (France). Panification artistique : Peng Chieh Wang (Taïwan). Première jeune femme à accéder à un tel titre, la française Déborah Ott avait été déjà élue Meilleur Jeune Boulanger de France 2008. Elle veut vivre sa passion et la partager à travers le monde en transmettant son savoir-faire. Un travail d’orfèvre, des créations haute couture qui sont sa véritable signature féminine. Coachée par Xavier Honorin, Déborah Ott était soutenue par Lesaffre, Bongard et Distribinox.
❙ Coupe De France Des Écoles
- Catégorie Excellence
• 1er : Faculté des métiers de Kerlann-Bruz,
• 2e : Compagnons du Devoir et du Tour de France de Bordeaux
• 3e : Institut des métiers et des technologies à Grenoble.
- Catégorie Espoirs
• 1er : IFI Avermes,
• 2e : CFA Centre Alsace Marcel Rudloff à Colmar
• 3e INBP à Rouen.
• Coup de cœur du jury : lycée la Renaissance à Saint-Paul de la Réunion.
- La France gagne le mondial des arts sucrés
Sous la présidence de Pierre Hermé et pour son 10e anniversaire, le Mondial des Arts Sucrés, organisé par DGF, a récompensé l’excellence de deux chefs pâtissiers représentant la France : Marie Simon, 23 ans (chef pâtisserie au Palace le K2 à Courchevel en hiver et à l’hôtel du Cap Eden Roc 5* à Antibes en été), et Loïc Beziat, 23 ans (responsable de création à la pâtisserie Canet à Nice). Après 19 heures de compétition, leurs créations réalisées sur le thème « De la fleur au flacon » ont remporté l’adhésion du jury. La Malaisie se classe 2e et Singapour 3e.