Sécurité au travail, une campagne au service de chaque collaborateur

Un pétrin sans grille de protection, des gants de four usés et troués, ... autant d'éléments du quotidien dans un fournil de boulangerie, dont les artisans ont tendance à négliger la gravité potentielle, pouvant générer des accidents du travail plus ou moins graves. Le ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion souhaite sensibiliser l'ensemble des entreprises, salariés et plus largement le grand public à ce sujet au travers d'une campagne de communication lancée ce 25 septembre : baptisée "Sécurité au travail : responsabilité de l’entreprise, vigilance de tous", elle présente un accident du travail, ses conséquences sur les autres collaborateurs de l'entreprise et sur le conjoint. 

Quelques chiffres démontrent l'ampleur du problème : chaque jour, deux personnes meurent au travail et plus de cent sont blessées gravement. En 2021, près de 640 000 accidents du travail ont été déclarés pour les salariés du régime général et du régime agricole. Parmi eux, 39 000 ont laissé des séquelles durables aux individus. Près de 700 décès, dont 37 de jeunes de moins de 25 ans, ont également été recensés. Si la boulangerie-pâtisserie n'est pas le secteur le plus exposé à ces risques, comme cela peut être le cas pour les entreprises du domaine de la construction, de l'agriculture ou du transport, l'environnement d'un fournil n'est pas dénué de sources potentielles d'atteintes à l'intégrité physique des personnes : la mauvaise utilisation des machines ou l'absence de mesures de prévention efficaces, associées à des équipements de protection individuels adaptés, peut générer des situations de danger. 

Les pouvoirs publics se mobilisent depuis plusieurs années sur le sujet, en lien avec les partenaires sociaux, la Sécurité sociale et les organismes de prévention. Le quatrième plan santé au travail, courant de 2021 à 2025, a été renforcé par le lancement premier plan pour la prévention des accidents du travail graves et mortels (PATGM 2022-2025). Ces dispositifs doivent rappeler la responsabilité du chef d'entreprise : la santé et de la sécurité sont deux de ses prérogatives. Dans des métiers destinés à créer du plaisir tels que ceux du pain, de la pâtisserie et de l'ensemble des arts sucrés, l'ensemble des équipes devraient être pleinement mobilisées afin de faire en sorte que personne ne souffre de son travail. Sensibiliser et prévenir seront les deux piliers d'une démarche visant à réduire les atteintes aux salariés. 

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