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Besoin de marges ? Alors, à la soupe !
À l’instar des chouquettes ou des crêpes, les soupes nous offrent la possibilité de très belles marges. Alors, nous aideront-elles à grandir ?
Selon la définition du Littré, la soupe est « une sorte d’aliment fait de potage et de tranches de pain ». Alors, velouté, consommé, potage, soupe, peu importe le terme, elle s’inscrit dans la mouvance du « manger sain » et participe à la réduction des déchets alimentaires, en fonction de nos choix de recettes. Tous segments confondus (soupe maison, industrielle, surgelée, en brique, déshydratée…), sa consommation moyenne annuelle est de 13 litres par habitant. Ce n’est donc sûrement pas un hasard si l’enseigne Le Bar à Soupes a vu le jour, rue de Charonne à Paris. Elle propose six soupes différentes chaque jour.
Source de vitamines (A, C, B6, B9, K…) et de minéraux (calcium, fer, zinc, magnésium…), la soupe est une excellente alternative pour s’hydrater pendant les périodes automnale et hivernale. 100 g de soupe, ce sont en effet 90 g d’eau. Un bol apporte 16 % de l’apport journalier recommandé.
La soupe c’est aussi un plat, et même un plat élyséen !
Souvenons-nous de la soupe VGE (Valéry Giscard d’Estaing), réalisée en 1975 par Paul Bocuse. Chaude ou froide, la soupe est un plat qui se décline tout au long de l’année. Elle peut être agrémentée d’œufs, de pâtes, de lardons, de morceaux de saucisse fumée ou non, d’effilochés de poulet, d’émincés de bœuf, d’une mousse de chèvre frais déposée à la dernière minute, de croûtons… Les déclinaisons sont infinies à partir d’une base de plusieurs légumes du moment ou d’un seul, comme les stars de l’automne-hiver : les courges.
La soupe permet de s’adapter aux goûts de nos clients, avec des légumes moulinés, en julienne, en paysanne… Nous recherchons une clientèle plus jeune ? Nous agrémenterons alors notre soupe de Vache qui rit ou de cheddar râpé, si apprécié dans les hamburgers. Une part de tarte aux pommes ou un fondant au chocolat avec un bol de soupe : nous offrons là une formule qui répondra aux attentes des végétariens.
Une soupe, pour quels investissements ?
Les matières premières, nous les avons déjà pour partie dans nos laboratoires, la soupe étant, par essence, le plat réalisé avec des légumes de saison. Une astuce économique ? Notre voisin, commerçant primeur, a sûrement des invendus.
Le matériel ? Une marmite ou une bouilloire à soupe (pour le chaud), repérée pour une contenance de 10 litres au prix moyen de 65 euros TTC sur le Net, voilà qui sera suffisant dans un premier temps. Des contenants ? Comptez 0,17 euro HT pour un pot en carton kraft avec couvercle, d’une capacité de 350 ml. Si nous avons des places assises, le contenant pourra même être du pain. Pour information, une cuillère en bois est proposée à moins de 4 centimes HT sur Internet.
En conclusion, j’espère que cet article vous donnera envie de contredire Corto Maltese, dans l’opus La Lagune des mystères : « Toujours la même malchance… uu peux parier… le jour où il pleuvra de la soupe… c’est une fourchette que j’aurai en main. »
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