AGRICULTURE
Les céréales, alliées de la souveraineté alimentaire
Une filière de solutions, engagée dans une démarche de durabilité et de respect des ressources : le message diffusé par Intercéréales lors de son Assemblée Générale du 22 novembre dernier était aussi clair qu'en phase avec les problématiques de l'époque.
L'organisation, qui regroupe 14 membres issus de la production, de la collecte et commercialisation, et de la première transformation, est pleinement mobilisée pour valoriser les grains en France comme à l'international. Après une période très perturbée en raison du ralentissement des échanges pendant la pandémie, les céréales françaises peuvent à présent repartir dans une logique de conquête et d'accompagnement des pays du monde. En tant que producteur majeur de céréales, le pays entretient une responsabilité à l'export, particulièrement forte dans un contexte où les tensions sur la disponibilité en grains sont exacerbées. 1 grain sur 2 produit en France est commercialisé à l'international, soit plus de 30 millions de tonnes chaque année.
Produire plus et mieux est devenu le fondement de la démarche entretenue par les membres d'Intercéréales. Dans cette phase de transition, la force de la gouvernance et la stabilité de la structure sont essentielles. Ainsi, l'ensemble du bureau, présidé par Jean-François Loiseau, a été renouvelé lors de l'Assemblée Générale.
Dans un métier fait de traditions millénaires tel que l'agriculture, l'innovation est pourtant devenue incontournable. Elle porte sur des sujets variés, tels que l'optimisation de la logistique, l'amélioration des traitements, le développement de pratiques culturales vertueuses... avec de nombreuses études réalisées pour prendre de la hauteur et développer des solutions pertinentes pour décarboner l'activité ou encore réduire les risques d'infestation des grains.
A une époque où la notion de souveraineté alimentaire a repris une place majeure dans le débat public, le rôle des céréales et d'une interprofession aussi robuste qu'Intercéréales est central. Il ne suffit plus d'entretenir une somme de savoir-faire : le faire-savoir, nécessitant un effort de communication continu, s'est imposé pour accompagner l'ensemble des publics dans une prise de conscience du coût des expertises et de la création de valeur réalisée au sein de la filière. Réseaux sociaux, concours, publications papier... autant de terrains occupés par la structure, en plus de l'indispensable participation aux processus réglementaires et législatifs.
Au cours d'un débat entretenu entre la journaliste Natacha Polony et Céline Imart, agricultrice et porte-parole d'Intercéréales, le sujet central de la gestion de l'eau a été abordé : si la perspective de son stockage pour des utilisations agricoles a secoué l'opinion dernièrement, l'évolution des conditions climatiques et de la pluviométrie impose de développer de nouveaux ouvrages, à vocation multifonctionnelle (stockage, lutte contre les incendies, ...) pour sécuriser le fonctionnement des exploitations agricoles. En effet, sans eau, pas de céréales ni d'alimentation. Intercéréales participera aux évolutions sur ce dossier d'ampleur, en lien avec des acteurs tels que le Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire Marc Fesneau, présent lors de cette assemblée générale.